L’Université Mohammed V a toujours prôné le multilinguisme et la pluridisciplinarité. Rien d’étonnant qu’elle soit l’Université marocaine où est enseigné le plus grand nombre de langues étrangères. Il n’est pas étonnant non plus qu’elle abrite le seul établissement de recherche spécialisé en études hispaniques et lusophones.

Grâce à ses activités scientifiques aussi multiples que diversifiées, l’IEHL contribue non seulement à la consolidation de la coopération académique et culturelle avec les pays ibériques et ibéro américains, notamment grâce aux multiples accords de coopération signés et à signer avec différentes institutions universitaires, mais aussi et surtout au développement de l’hispanisme universitaire et des études lusophones, portugaises en particulier qui sont encore, pourrait-on dire, à leurs balbutiements. Un des indicateurs forts de ce développement est la production scientifique en nette croissance et la diffusion qui en est faite en Espagne, au Portugal, en Amérique latine et dans d’autres pays.

L’IEHL, qui entame une nouvelle phase dans son évolution, comprend un nombre plus important de chercheurs associés nationaux et étrangers et accroît son activité éditrice. Par ailleurs, grâce au Programme espagnol d’Appui à l’Hispanisme Universitaire Marocain, plusieurs ouvrages produits par des chercheurs marocains ont vu le jour. A ce propos, en novembre dernier, le Prince Philippe des Asturies n’a pas manqué de relever les excellents résultats de ce Programme.

Les études lusophones ne sont pas en reste. L’IEHL qui s’attache tout particulièrement à la valorisation du patrimoine historique et culturel commun au Portugal et au Maroc, offre aux chercheurs intéressés le premier ouvrage publié dans notre pays sur l’architecture marocaine d’origine portugaise et les moyens de sa conservation. Par ailleurs notre établissement possède maintenant le premier fond bibliothécaire lusophone, diversifié et multidisciplinaire, du Maroc.

L’IEHL a vu ses efforts couronnés par le Prix Abderrahamne I que lui a décerné la Mairie d’Almuñécar, où se tient le célèbre Forum hispano-arabe, comme reconnaissance à sa contribution au dialogue interculturel et au rapprochement entre le Maroc et l’Espagne.