A partir de l’année universitaire 2014-2015, la Faculté des Lettres entre dans une nouvelle ère de son histoire avec la fusion des Universités Mohammed V Agdal et Souissi. Elle est désormais une composante de l’Université Mohammed V de Rabat.

En 1957, la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Rabat, en tant qu’établissement d’enseignement supérieur, a constitué le premier jalon de la première université du Maroc moderne. Mais son histoire remonte au début du XXème siècle dans la mesure où elle est le prolongement de l’Institut des Hautes Etudes Marocaines qui date de 1920. Depuis presque six décennies, elle s’est donc attelée à former l’élite intellectuelle, administrative, diplomatique, politique… du pays. Elle a également participé à la formation de cadres de plusieurs pays frères et amis du Royaume.

Ce riche passé de la Faculté des Lettres de Rabat est une lourde responsabilité à porter pour la génération actuelle. Aujourd’hui, ce prestigieux établissement d’enseignement supérieur est devant de nouveaux défis. Il doit aborder l’avenir avec sérénité et conviction, celui de l’adaptation des formations et de la recherche scientifique à des besoins réels qui répondent à une demande exprimée ouvertement ou tacitement. Le rôle de la FLSHR, en tant qu’établissement d’enseignement supérieur public, consiste à faire connaître cette demande et ces besoins et à la satisfaire. Tout en renforçant bien évidemment ses acquis historiques, la faculté doit s’adapter à un monde nouveau caractérisé par la compétitivité et l’excellence. Pour cela, il est nécessaire de consolider ses axes prioritaires de formation et de recherche, tout en veillant à l’inscrire dans l’avenir et le préparer à répondre à la demande de la société et à former l’élite de demain. Ainsi des formations professionnalisantes et transversales innovantes seront encouragées pour permettre aux jeunes étudiants d’acquérir les compétences dont ils ont besoin pour affronter le marché du travail et se préparer aux métiers de demain. Par ailleurs, la faculté qui regorge de compétences reconnues aussi bien à l’échelle nationale ou régionale, voire internationale, devrait participer à la formation ou à la mise à niveau d’un public plus large assoiffé de renouveau de savoir et de savoir-faire.

C’est pourquoi l’établissement doit fournir un effort particulier pour proposer des formations adéquates et aborder des thématiques de recherche qui répondent aux problématiques spécifiques du XXIème siècle.

Toutes ces actions doivent converger simultanément vers la préparation de la jeunesse marocaine à la société de demain. De ce fait, il ne suffirait plus de former des têtes bien pleines, mais encore faut-it former des citoyens imprégnés de leur culture nationale et ouverts sur les valeurs universelles. Les activités para-universitaires devraient participer à l’ouverture de l’esprit sur des préoccupations culturelles et citoyennes leur permettant de s’émanciper et de construire leur personnalité.