"Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur, elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries. […] Ces seuls mots étaient pour moi la promesse d’un avenir de bonheur dont la douceur me faisait fondre en larmes." Marcel Proust (1896)

Surfer le long de cette citation éveille en moi une énergie qui regorge d’une jovialité incommensurable. Énergie à travers laquelle j’espère donner un nouveau souffle à ma plume, dans l’espoir de partager avec vous cette subtile alchimie qui enflamme mes yeux rien qu’à l’idée d’en parler à autrui, en deux mots : mon Ikigai.

De par sa nature l’homme éprouve constamment un besoin inéluctable de devenir meilleur, et ce depuis des lustres. Une telle prise de conscience nous invite à contempler les allocutions archaïques de Socrate qui autrefois disait : "Je crois qu'on ne peut mieux vivre qu'en cherchant à devenir meilleur, ni plus agréablement qu'en ayant la pleine conscience de son amélioration."

Longer les bancs de l’université a attisé ma soif pour le dernier carat. L’ambition était au rendez-vous telle une fusée lancée à l’aveuglette dans l’espace, une pièce du puzzle manquait encore à l’appel. Pour reprendre Robbins, il fallait conjuguer cela à une notion de progression logique, une direction et ce, par crainte de succomber au piège du Hamster.

Nombreuses sont les clés pour une telle prise de conscience et j’en place une sur un piédestal, telle une condition sine qua non pour dépoussiérer l’esprit, le dépoussiérer de tout processus de domestication. La réponse est incontestablement : la lecture.

Par définition, un livre est un condensé d’informations, de retour d’expériences, des années de recherche en si peu de matières. Dans ce schéma de raisonnement, mobiliser Isaac Newton via une de ses citations illustre parfaitement cette idée : "si j'ai vu plus loin que les autres c’est parce que je me suis juché sur les épaules de géants. "

La lecture a carrément chamboulé ma vision et ce, de par la diversité des réflexions d’anciens auteurs, chercheurs, scientifiques qui sont les pionniers du mode de vie qu’on mène à nos jours. Sillonner quelques livres m’était d’un apport considérable dans la mesure où j’ai inconsciemment remodelé mes lunettes sous le prisme de la maturité, avec une prise de recul nettement significative.

De fil en aiguille, cet accouchement d’introspection s’est soldé par une bien meilleure connaissance de soi et a abouti de facto à l’esquisse d’une personnalité qui embrasse la vie avec gratitude. L’occasion de saisir ma plume différemment, afin de laisser l’encre au service de mes pensées.

Sans omettre de lever le voile sur mon amour pour les livres centrés sur l’Humain, je ne pourrai tarir d’éloges à l’égard de mon cercle précieux qui a su raviver cette passion pour la lecture. Son humble prédisposition à aider autrui dénote d’une grandeur d’esprit et d’un altruisme sans équivoque. Avec l’excellence en ligne de mire, assujetti d’un dur labeur, j’ai toujours eu à mener un combat homérique suite à diverses situations qui ont co-contribué au façonnement d’une volonté de fer, un désir ardent de faire plus, de se dépasser, de se surpasser.

Somme toute, ces quelques lignes résument de manière générale mes pensées si profondes soient-elles et j’ai l'intime conviction que l'éducation et l’instruction ne disposent aucunement d'une date de péremption, raison pour laquelle il faut se former et s'autoformer en permanence. Voilà pourquoi je porterai toujours l'étiquette d'étudiant à mon égard.

À la lumière de ces réflexions, force est de souligner que nul n’échappe à cette période de léthargie, où on demeure plongé en scaphandre en proie à l’indécision, baignant dans une zone de confusion où le flou règne en maître mais suite à mille et une réflexions, des lectures bien ciblées on arrive à remettre les pendules à l’heure.

Med Mehdi AIT AKKA